Cigarette électronique – Introduction

On en a beaucoup entendu parler, et ça ne va pas s’arrêter… depuis ses débuts dans les années 2000, et jusqu’à sa récente explosion depuis les années 2010, la cigarette électronique ou eCig, a provoqué de nombreux débats. Et pour cause, cette alternative aux cigarettes classiques n’a pas encore fait ses preuves pour l’opinion publique. Chaque semaine, on entend parler de nouvelles préventions, mises en garde ou « accidents » de la vie quotidienne liés à l’utilisation de l’eCigarette.

Alors qu’en est-il ? Qui a raison ? Qui croire ? Que penser ?

Ce petit manuel de la cigarette électronique se base sur mon expérience personnelle, mon regard sur l’évolution de cette tendance, ses objectifs, mais aussi ses risques.

Bien que présente sur le marché depuis quelques années déjà, je ne me suis intéressée à la cigarette électronique qu’à l’automne 2013, lorsque j’ai pris conscience que mon addiction au tabac était devenue réelle, et plus du tout occasionnelle, comme j’aimais à croire. En effet, j’étais passée de petite fumeuse (5 cigarettes/jour), à grosse fumeuse (un paquet/jour). Très sportive, il fallait que je trouve un moyen d’éradiquer ce petit plaisir malsain. Et pour tout vous dire, volonté et motivation n’ont pas joué un grand rôle dans cet objectif que je m’étais fixé. J’ai donc testé, par le biais d’un ami qui venait de créer sa boutique en ligne de cigarettes électroniques, ce que pouvait m’apporter l’eCigarette, et si cela constituait un bon alternatif permettant à terme l’arrêt définitif des cigarettes.

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J’ai donc essayé l’Evod de Kangertech, qui m’a d’emblée séduite. Le liquide conseillé par mon vendeur (goût tabac avec une petite touche vanillée) m’a rendu accro (eh oui de nouveau !). Rien à redire, ça a réellement fonctionné pour moi, et c’était un véritable plaisir que de ne plus avoir cet arrière-goût de tabac froid dans la bouche après en avoir grillé une, ou l’odeur persistante qui s’accroche à tout ce que vous portez. Non, il s’agissait vraiment d’un renouveau en termes de plaisir, de possibilités multiples pour choisir ses arômes (pourcentage de nicotine, allant de 0 à 20 %), et bien sûr de pouvoir se dire que ce plaisir n’était plus dangereux pour ma santé (ou moins…) !

Malgré tout, je ne vais pas vous cacher qu’il m’arrivait tout de même de revenir, de temps en temps, à la cigarette classique, le temps d’une soirée, après un bon repas, ou en cas de stress intense (on réagit comme on peut aux évènements de la vie, hein ?!). Mais cette consommation, devenue plus qu’occasionnelle, n’était plus une addiction.

Comme beaucoup je pense, devenus vapoteurs comme moi, vous avez vu votre budget « cigarettes » diminuer, car il y a évidemment un aspect économique important à prendre en compte. Le calcul est simple, calculé sur la base d’un paquet/jour à 6.90 €, il s’agissait en moyenne, sur un an, de 2 117 € économisés !

De quoi laisser tomber la bonne vieille cigarette et passer à la très tendance eCig !

Alors bien entendu, avec ce succès fou, il fallait s’attendre au retour de bâton ! La consommation de cigarettes électroniques explosant, certains organismes commencèrent à s’y intéresser de plus près, et à avertir d’un « possible » danger. Ce que j’en pensais ? Simplement que la cigarette classique était mortelle, donc autant dire que pour ma part, la eCig ne pouvait pas faire pire ! Raisonnement peut être rapide et sans réelle profondeur, mais quand l’addiction touche une personne et qu’on essaye de s’en sortir, toutes les solutions « moins létales » sont une bénédiction !

Cela n’empêche pas d’y prêter attention, bien entendu, de savoir ce qu’il se dit à ce sujet et de s’intéresser aux différentes études qui ont vu le jour depuis les premières inquiétudes émises par ces organismes de prévention.

Malgré tout, les adeptes de la cigarette électronique sont encore assez libres quant à leur vapote : en effet, il n’existe pas de réglementation en vigueur interdisant l’utilisation de l’eCigarette dans les lieux où il est interdit de fumer (hormis quelques pays comme la Belgique, Malte, etc.). La cigarette électronique est donc considérée comme un simple produit de consommation courante ordinaire et les règles en vigueur pour le tabac ne s’appliquent donc pas à la vapote.

Néanmoins, il est possible que d’ici quelques mois, la réglementation pour le tabac soit étendue et applicable à la cigarette électronique, selon la ministre des affaires et de la santé. Cette nouvelle réglementation pourrait donc toucher l’usage de l’eCigarette dans les lieux publics, ainsi que son utilisation au sein des entreprises (elles qui, d’ors et déjà, peuvent émettre en interne son interdiction).

Tout cela n’empêche pas pour autant les boutiques et e-boutiques de se développer et de devenir monnaie courante de notre quotidien. En effet, il serait bête de passer à côté de ce marché, qui compte environ 1,5 millions de vapoteurs en France.

Certains disent que la « mode » de la vapote retombe peu à peu, que la concurrence se fait de plus en plus rude, que les différentes mises en garde ont refroidi le consommateur, mais pour ceux comme moi qui ont vu leur consommation changer pour le mieux et pour le moins cher, il semble dommage de voir que la tendance recule, car celle-ci comportait de nombreux avantages pour les anciens fumeurs de tabac. Pour les mauvaises langues qui ont pu évoquer que la cigarette électronique ne procurait pas la même sensation qu’une cigarette traditionnelle, ou le même goût, je ne pense pas que la sensation d’une « vraie » cigarette soit une recherche absolue et que le but ultime de l’eCigarette ait été d’imiter la cigarette classique. Il semblerait que la cigarette électronique ait été conçue pour offrir de nombreuses possibilités aux anciens fumeurs, leur permettre d’arrêter leur consommation de tabac (ou de la ralentir), diminuer leurs frais, tout en ayant le choix de jouer avec les arômes contenus dans les liquides et de gérer eux-mêmes leurs consommation en réglant leur dosage de nicotine, ou en choisissant la vapeur souhaitée rejetée. L’eCigarette est un plaisir différent, elle n’est pas un réplica raté de la cigarette classique et malgré les interrogations légitimes quant à leur contenu et à leur possible danger, il serait absurde de se réjouir de la fin d’une tendance qui permettait de réduire de manière considérable les risques encourus par les fumeurs de cigarettes classiques.

Alors à bon entendeur, à votre vapote !

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Pour les sceptiques restants, vous avez pu assister cette année au premier salon international de la cigarette électronique et de la vapologie, le 21 septembre dernier à Paris. Durant une journée, les partisans et autres curieux ont pu se laisser porter au fil des nombreux stands (environ 120 exposants) mais ont également eu la possibilité de se renseigner auprès de médecins et tabacologues, eux aussi présents pour répondre aux questions lors de conférences.

Pour résumé ce salon, de nombreux retours ont été rassemblés de la part des intervenants étrangers, qui ont tous été impressionnés par l’organisation, et l’attention portée aux sujets réglementaires, scientifiques et politiques. Les efforts remarqués lors de cet événement et réalisés par les professionnels français permettront sans aucun doute à structurer ce secteur encore trop menacé, même si les portées économiques de celui-ci laissent présager un bel avenir.

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